La restitution des chaînes opératoires de fabrication de poterie passe par un enregistrement détaillé des traits diagnostiques de fabrication ou stigmates macro et mésoscopiques visibles sur les tessons ou les parois des récipients. Grâce à des référentiels ethnographiques ou expérimentaux, ces stigmates peuvent ensuite être associés aux techniques de chaque action de la chaîne opératoire : récupération et préparation de la matière première, façonnage, finition, traitement de surface, techniques de décor, cuisson. Avec des logiciels de type excel ou filemaker, il est parfois complexe de corréler stigmates et techniques au sein des enchaînements d'actions qui constituent une chaîne opératoire. L'utilisation de R facilite considérablement cette partie de l'analyse. C'est ce que je souhaite montrer à travers l'exemple d'un corpus céramique de style inca du XVe siècle de n. è. fouillé au sud de l'Équateur, que j'ai commencé à traiter avec R. La présentation vise également à mettre en avant les obstacles que j'ai rencontrés au cours de cette étude.